C’est désormais plus qu’un lieu commun que d’inviter à la prudence dans l’utilisation de ses réseaux sociaux. Et notre pratique quotidienne nous appelle à rappeler quelques règles de bon sens pour éviter des situations désagréables.
Notre retour d’expérience :
- Lors d’une réunion de renégociation d’une dette senior (LBO), quelques-uns des banquiers du tour de table n’ont pas hésité à évoquer les récentes vacances du dirigeant sous les tropiques (illustrée par des publications sur instagram et facebook).
Alors que celui-ci venait d’exposer les difficultés de l’entreprise et les efforts du management sur la réduction des charges. - Lors de la négociation avec un partenaire clé de l’entreprise, la partie adverse n’a pas manqué d’évoquer le train de vie du dirigeant (diners et soirées mondaines récemment publiés sur les réseaux sociaux sus-mentionnés). Et qui évoquait son angoisse de devoir déposer le bilan de son entreprise compte-tenu du blocage des négociations.
Notre conseil :
- Sécuriser l’accès à vos réseaux sociaux en limitant leur consultation à vos proches ;
- Choisir une photo de profil neutre comme celle utilisée sur Linkedin. Ce n’est pas fun certes mais cela évitera toute interprétation de quelque nature que ce soit.
- Contrôler la fonctionnalité d’identification par un tiers.
Notre soutien :
- Bien évidemment, nous ne jugerons jamais vos activités personnelles. Mais nous devons vous préserver contre toute utilisation malheureuse par tout tiers dans le cadre de vos activités (les aigreurs de certains sont souvent palpables).
- Nous soutiendrons toujours la rémunération du dirigeant à sa juste valeur. Encore plus lorsqu’il doit redoubler d’énergie pour tenter de trouver des solutions afin de redresser son entreprise. Malheureusement, les postures sont ainsi ancrées que c’est toujours ce poste de dépense que les partenaires / banques attaquent lorsque des efforts leur sont demandés.
- Les informations publiées sur les réseaux sociaux ouverts sont considérées comme publiques alors que celles publiées sur des pages / profils à l’accès limité sont considérées comme privées. Ce qui permet d’agir sur le fondement de l’article 9 du Code Civil (protection de la vie privée).